Beaucoup trop d'informations à emmagasiner en si peu de temps, si je voulais que nous nous sortions de cette merde incroyable dans laquelle j'avais atterri contre mon gré. J'avais écouté Vesta, enregistré les informations, mais une bonne partie de ma concentration était tournée sur cette bouteille qu'il tenait entre ses mains et qui semblait lui faire un bien fou.
Tel un corps sans vie, je m'étais machinalement diriger vers lui - ou elle ? Rhaa la prise de tête ! - et avais posé ma main sur le goulot.

« Merci de partager ... » lui lançais-je, désapprobatrice, en m'emparant du précieux, et en avalant le contenu de plusieurs grands traits.

Assurément, mon corps de femme aurait déjà du sentir les affres de l'alcool, avec tous ces cul-sec mais si je devais trouver un avantage à être coincé dans ce gars-là, c'était qu'au moins, il pouvait encaisser le choc.

« Edwin de Réovald, capitaine de Poisson Fringuant. Pour une raison que j'ignore et qu'elle ne nous dira pas, la morveuse, je l'avais enfermée à fond de cale en prison. Ferwel, capitaine de ce navire pirate », répétais-je sans trop y réfléchir, espérant retenir tout ça.

D'après ce que j'avais cru comprendre de Vesta, cette petite pouvait détenir des pouvoirs surhumains. Si j'étais un simple marchand, je ne l'aurais pas invité dans ma cabine, ni même laissée se joindre à l'équipage : allez savoir de quoi elle est capable. Et puis, sans doute pour sa propre sécurité, cela pouvait également être un choix qui s'imposait. Vesta parlait de confort, mais il était difficile d'être confortable sur un bâtiment flottant.

Cependant, oui, il était parfaitement plausible qu'on ait demandé au capitaine de Réovald de la ramener quelque part. Nous serions alors empêtrés dans une sorte de course contre la montre, une bataille pour savoir qui obtiendrait l'enfant. Elle devait sans doute valoir son pesant d'or ... pourtant, elle ne payait pas de mine.

« J'imagine que nous n'avons pas d'autres choix que de rencontrer ce Ferwel. Si nous sommes au beau milieu de la mer de Saphir, il n'y a aucune échappatoire. Nous devrions attendre d'arriver à bon port pour tenter quoi que ce soit. D'ici là, peut-être devrions-nous obtenir le plus d'informations possibles sur le temps de trajet restant, où on va exactement, ce qui nous attend. Et puis évidemment, améliorer nos conditions de vie. Je t'aime beaucoup Vesta, mais l'idée de rester enfermée avec toi et une gamine à peine formée dans une cabine aussi petite pendant encore je-ne-sais combien de semaines ne m'enchante guère. Qu'en penses-tu ? Tu as des idées de plan à suivre ? »

J'avais regardé la bouteille s'éloigner avec une bouille désapprobatrice en murmurant.

- Ma teiteille...

Je l'avais écouté à moitié regardant le goulot s'éloigner dans partir dans la bouche de Janelle ,avant de me lever et tituber. Houlà le bateau bougeait beaucoup quand même. Marchant comme je pouvais ,j'allais ouvrir une autre bouteille de je ne sais quoi et en bu une nouvelle et longue gorgée avant de reprendre place parce que ça bougeait de plus en plus, donnant le sentiment d'être dans une fichue tempête.

Je l'avais alors écouté et c'est vrai que mine de rien...elle en avait du charisme comme ça...Même si c'est vrai qu'elle était bien plus mignonne avant que j'aurais bien été lui faire
des câlins nocturne à l'époque là comme ça... Bon sang qu'est ce qui me passé par la tête! Ecouter la suite avait été compliqué, mais j'avais saisi quelques brides et ces les yeux métiillant que j'avais rétorqué avec un sourire malicieux.

- Ho..tu m'aimes bien ?

Lascivement je m'étais relevé m'approchant de mon compère et lui avait fait un doux bisous sur la joue avant de lui caresser.Puis je m’étais approché tout prêt de son oreille et lui avait murmurer, délivrant bien sur mon haleine très alcoolisé.

- Moi aussi je t'aime beaucoup ma jolie Janelle tu sais ?

Puis tout riant , j'étais retombé dans un pouffe sonore dans un sofa avant de prendre une longue gorgée de ma bouteille puis j'avais ajouté l'air songeur.

-On va à...touchin..non c'était pas ça...Muslin? Tulin? Rha je sais plus...mais il va là bas quoi...Dit..je crois que j'ai un peu...bue. Mais oui en attendant d'arriver, on peu pas faire grand chose et puis il faudrait des chambres séparé oui sinon tu serrais tenté de toucher ça tit vicieux...

Pour augmenter mes propos sur le moment je n'avais trouvé rien de plus intelligent que prendre mes loches en main et faire pouét pouét avec.

Si l'ancienne Janelle n'aurait certes pas sourcillé lorsqu'elle aurait dit "bien aimer" Vesta, il semblait bien que ce corps ne pouvait mentir, et n'avait pas pour habitude d'exprimer d'aussi neutres sentiments. L'embarras me prit d'assaut, ou plutôt, prit d'assaut mon corps, suffisamment pour que je détourne le regard. Pire encore, alors que Vesta, étonnamment très éméché, répondit naïvement par l'affirmative, j'en fus troublée. Pas le corps, cette fois-ci, non, c'était bel et bien la Janelle que j'étais tout au fond qui avait été perturbée. Pourtant, grands Éternels que j'avais l'habitude de l'entendre fanfaronner ou s'adresser à moi en des termes qu'il réservait à toutes les candidates de mon genre, lorsqu'il avait les bourses qui le démangeaient. Ce n'était pas normal que ces simples petits mots, que j'avais déjà entendu de sa part, fassent cette fois-ci mouche !

Putain de blague à la con ... si je tenais l'imbécile qui n'est même pas capable de faire la différence entre un vagin et une queue ...

Vesta s'allongea, toujours plus ivre que jamais. Des bitures, nous nous en étions pris quelques unes ensemble ... mais le voir dans un tel état, ça, jamais je ne l'avais vu de mes yeux, et je dus réprimer un franc rire qui avait le mérite au moins de me redonner le moral. Heureusement qu'il était là, sans quoi, je ne pense pas que j'aurais pris cette situation aussi bien.

Hola ... j'suis VRAIMENT pas aidée, moi ...

Je le regardais presser ses seins comme des fruits mûrs. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne se déshabille devant la gamine et tente de me faire du charme ... Si Janelle n'était pas attirée par les femmes, ce corps, lui, en était totalement fou de ce que j'avais pu remarquer plus tôt.

En douceur, je m'approchais du sofa et lui retirais délicatement la bouteilles des mains.

« Allez ma belle, au dodo ... cela vaut mieux avant que tu ne te ridiculises davantage. »

Un bref instant, je me demandais comment j'allais faire pour trainer Vesta jusqu'au lit, et le border, mais l'évidence s'imposa d'elle-même. J'avais l'apparence, la force et la constitution d'un homme : ce n'était pas un problème. Délicatement, je passais une de mes mains larges sous l'appui pour la poser dans son dos, et de mon autre bras, je vins prendre ses jambes. Vesta était un poids plume pour les muscles de ce corps. Telle une princesse, je le conduisis jusqu'à la couche où je le fis entrer sous les draps.
En quelques instants, je le bordais et le laissais cuver son alcool.

Je m'installais dans un coin, au pied du lit, prête à veiller sur lui comme il l'aurait fait pour moi, et réfléchis à notre avenir sur ce bateau. L'enfant était obstinément fermée, elle s'était pelotonnée sur la couche de fortune que Vesta avait du faire durant ma supposée fièvre, et me fixait. Vraiment une étrange fille.

« Tu ne vas vraiment pas m'adresser la parole jusqu'à ce qu'on se soit sortis de là, pas vrai ? »

Silence et immobilité.

« Ce serait tellement plus simple si tu nous aidais en nous donnant les informations qui nous manquent. C'est dans ton intérêt aussi, tu sais. Tu es d'accord avec tout ça ? Te faire vendre par des pirates ? »

Rien. J'espérais la piquer un peu sur le vif, la faire réagir. Mais elle restait de marbre. On aurait presque dit une poupée. Innocente. Fragile. Blanche.
Je soupirais de frustration, et finis par m'endormir.

Au lever du jour, la porte de la cabine s'ouvrit à la volée et des hommes débarquèrent. L'enfant sursauta, et fila sur le lit réveiller Vesta avant de se blottir contre lui. Pour ma part, je me dressais sur mes jambes d'un seul bon, et me mis devant ces demoiselles pour les protéger si on venait à vouloir leur faire du mal.

« Doucement, mes touts beaux. Pas touche aux donzelles. Où est votre capitaine ? »

Je n'eus pas le temps d'attendre qu'un homme se démarqua en passant les lignes de ceux qui gardaient la porte ouverte.

- Eh bien, notre ami capitaine a repris du poil de la bête !

D'un signe de la tête, il fit sortir tout le monde et refermer la porte. Il ne restait que Vesta, l'enfant, le capitaine pirate et moi. Méfiante, je serrais des poings, prête à les lancer si besoin était. Mais Ferwel ne manifesta aucun désir de violence, au contraire, il s'en alla à son bureau et y pris place.

- Je vois que vous avez trouvé mon rhum ... j'espère qu'il était à votre goût, lança-t-il de mauvaise humeur. Ce n'est rien ... je pourrais m'en acheter des tonneaux entiers une fois que vous serez vendus.

« Alors c'est ce que vous comptez faire de l'enfant ... la vendre. C'est ignoble. »
- L'enfant ? Non. Nous sommes payés pour la ramener saine et sauve. Si je devais la vendre au marché des esclaves, crois-moi, j'en tirerais bien plus. Les gamines qui ne sont pas encore tout à fait femmes, c'est très recherché.

J'en ravalais ma bille en entendant cela. Anthae avait donc changé à ce point ?

- Et puis, tu peux me faire la morale, l'ami. Mais ne cherchais-tu pas toi-même à t'en séparer contre un joli pactole ?

Peut-être. Ou peut-être pas. C'était là qu'il fallait que je joue finement. Je n'avais pas les connaissances de ce corps, j'ignorais donc dans quel but la gamine était à bord de mon vaisseau. Et pour ce que j'en sais, j'aurais très bien pu connaître ce Ferwel d'une précédente rencontre, après tout, il aurait pu me laisser couler avec mon navire comme telle était la tradition, et il n'en avait rien fait. Il ne fallait pas me griller dès les premiers mots échangés. A la place, je préférais changer de conversation.

« Alors c'est que tu projettes de faire de la demoiselle, et de moi ? Nous vendre au marché ? »
- Je t'en prie ! Tout le monde te connait sur le Grand Continent ! Personne ne voudrait de toi ! rit-il joyeusement. La demoiselle en revanche ... je n'ai pas encore décidé. Mon lit est froid depuis si longtemps ...

Lorsqu'il dévisagea Vesta comme n'importe quelle femme, je serrais si fort mes poings que j'aurais pu le faire à sang.

- ... elle a du potentiel pour réchauffer n'importe quel coeur ... je peux aussi en tirer très gros.

*Houla c'est quoi cette lumière et où suis je...?*

Je n'avais pas la force d'ouvrir les yeux et mon crâne était sur le point de se fendre. Qu'est ce que j'avais foutu encore ? En plus j'avais fait une drôle de rêve, j'étais devenu une femme, la bonne blague, j'étais sur un rafiot pourri avec une gamine et en plus Janelle était devenu un mec. J'avais du mal à me souvenir ce qui c'était passé après mais vraiment un rêve très particulier...

N'ayant toujours pas la force d'ouvrir les yeux, je m'étais entendu tel un chat avec une facilité qui me surpris sur l'instant, d'ailleurs je sentais un poids étrange m’entraînant sur le coté. A l’aveugle j'avais remonté les mains vers le buste à la recherche du poids qui...

* Merde j'ai pas rêvé...*

Lentement, les nibard en mains, j'ouvris très péniblement les yeux, la lumière du jour étant particulièrement douloureuse, poussant un grognement désapprobateur avant de les refermer. Il avait fallu un temps pour que mon cerveau calcul alors une chose, si j'étais une femme alors Janelle était vraiment un...

J'avais fait une nouvelle tentative pour ouvrir les yeux, oui il était bien là et immédiatement j'avais senti mes joues virer aux rouge vif, mais pourquoi donc ? Que c'était passé hier. Tout de même pas...non...si...non? Pris de panique j'avais glissé la main dans mon pantalon, Ouf la culotte était toujours en place donc normalement rien s'était passé, mais alors pourquoi se sentiment qu'il s'était passé un truc ? Mais je n'avais pas eu tellement le temps  de me poser la question plus que ça. 0 peine relevé une silhouette sombre était apparut.

*Ho non putain pas lui..."

l'autre était arrivé alors, faisant son beau et se plaignant assez vite de la disparation de son rhum. Ah oui c'est vrai, j'avais bu hier soir ? mais pourquoi j'avais bu déjà moi?  Pour décompresser me semble, mais qu'avais je dit...et surtout fait! Je ne me souviens même pas rentrer dans le lit, j'étais dans le sofa, mais donc comment je suis arrivé dans le lit ? C'était Janelle qui as..?

*Donzelle moi? Depuis quand je suis une donzelle ? Punaise je m'y ferais jamais...*

Je regardais une nouvelle fois, les joues rouge, Janelle qui était cette fois en train d'échanger le bout de gras avec ce pervers. D'ailleurs il enfin elle se montrer étrangement protectrice, était ce vers l'enfant ou envers moi ? Je devais absolument me souvenir de la veille ! ça devenait une question de vie ou de mort!

Je les avaient écoutés jusqu’à un certain point, me disant qu'il était plus sage de la laisser faire, c'est toujours elle qui avait négocier ou fait la diplomate connaissant ma proportion à m'emporter, mais cette fois j'en avais mare.

Lentement je m'étais levé, un sourire charmeur aux lèvres, avançant  tel une prédatrice, l'air ambiant semblant s'enflammée sous mes roulement de hanches et mon regard tentateur. Lentement je m'étais approché, mes penchant sur la table pour laissé entrevoir mes deux obus alors que ma main allait délicatement se poser sur sa joue, la caressant.

- Mon tout beau, je vais être très clair sur un point tout de suite avec toi .

Me mordillant le bas de la lèvre avec le regard qui allait bien, prenant tout mon temps, j'approchais mon visage à quelques millimètre du siens avant que mon regard devienne brutalement beaucoup plus froid, mortel, frottant les sourcils et enserrant son menton de mes doigts, encrant son regard dans le mien.

- Que la peste m'emporte si un jour je devais couché avec un mec de ton genre. Je haï les personnes qui pensent les femmes acquises et que c'est juste des jouets de plaisirs et ce n'est pas parce que tu as une foutu queue que tu es au dessus de moi!


J'avais ajouté, le ton bien plus froid encore, meurtrié, mais parlant toujours bas, comme si je lui faisait une confidence.

- La seul raison pour lequel je prendrais ta queue en bouche serait pour l'arracher de mes dents et plutôt mourir que de finir esclave sexuel ! Tu as pigé le petit capitaine où je dois te faire un dessin ? Dire que je voyais un semblant de sympathie en toi au départ...Je me suis bien trompé

Avec puissance, je claquais la paume de ma main contre mon front.

Éternels touts-puissants, donnez-moi la force ...

Mais que foutait-il, par tous les dieux ?
Ferwel n'avait pas sourcillé ni bronché d'un pouce tandis que Vesta s'énervait contre lui, plaidant la cause des femmes. Dire qu'il était le premier à me voir, moi et mes congénères, comme un sac où déverser sa semence ... Le fait d'être dans le corps d'une femme et d'être logé à la même enseigne était sans doute riche d'enseignement, et c'était tant mieux si à partir de maintenant, il avait plus de considération pour la gente féminine, mais morbleu, ce n'était vraiment pas le moment de cracher son venin !! Ne comprenait-il pas la situation dans laquelle nous nous trouvions ?

Le capitaine pirate sourit, amusé, et approcha ses lèvres du visage de Vesta.

- Oh ?! Du répondant ?

Puis, il éclata d'un rire gras comme si son effronterie n'était qu'une vaste plaisanterie.

- Je viens finalement de me décider. Impossible que je cède pareille femme avec un tel tempérament. Tu vas tellement m'amuser, ma mignonne ...

Je sentais Vesta fébrile à côté de moi. Je le connaissais bien, il devait fulminer. Fulminer de ne pas être pris au sérieux, fulminer de ne pas avoir son corps ni sa force, fulminer de ne pouvoir être en position de supériorité. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il n'explose et fasse des dommages irréparables, alors je décidai d'intervenir.

Agrippant le bras de Vesta et le tirant en arrière pour me mettre entre lui et Ferwel, je le poussais jusqu'au lit où il tomba sur les fesses.

« Ca suffit, oui ? Tu vas nous faire tuer ! Je te rappelle qu'on a besoin qu'il soit de bonne humeur pour tirer profit de la situation et gagner sur tous les tableaux. Je sais que ça t'est difficile, Vesta, mais de grâce, reste là, sans bouger et en silence. Laisse-moi faire, tu veux ? Tu me fais confiance, non ? », lui avais-je murmuré.

Revenant ensuite vers le bureau, je décidais effectivement de prendre les choses en main. Raclant ma gorge, j'essayais d'adoucir ma voix pour ne pas paraitre trop agressif. Selon toute vraisemblance, ce charmant Edwin au beau cul était connu sur le Grand Continent, et Ferwel lui-même me connaissait, comme je l'avais supposé.

Ma vieille, faudra surtout pas te louper, c'est pas le moment ...

« Tu feras ce que tu veux d'elle une fois à pied à terre, mais pour l'heure, Dame ... », je tâchais d'être la plus sérieuse possible, « ...Vestanette ... est encore sous ma responsabilité. Disons ... qu'elle me doit encore quelques belles nuits, avant que tu ne puisses la réclamer pour tienne. C'est quoi, alors,
le programme ? On reste enfermés tous les trois, ici, dans ta cabine, jusqu'à Thuslin ? »

Ferwel jeta une ultime œillade à Vesta, déçu, puis reporta toute son attention sur notre conversation.

- Malgré mes airs de filou, je sais faire preuve de bienséance, l'ami. Cette cabine est tienne, à toi et à ... ta gueuse. Quant à la gamine, j'ai de bien meilleures manières que toi ! Je n'allais quand même pas l'acharnée dans les geôles, enfin ! Pourquoi ne l'as-tu pas gardée près de toi ?

Je ravalais ma salive. Vite ! Trouve quelque chose !

« ... Eh bien, je ... j'avais peur. Il se dit de bien curieuses rumeurs sur son compte, et je n'avais pas envie de vérifier de leur véracité. Et puis, avec ces membres trouillards de l'équipage, valait mieux la protéger, la p'tite. »
- Je vois. Eh bien, malheureusement je n'ai pas le luxe d'avoir plusieurs cabines, et je suis bien trop gentilhomme pour l'enfermer à fond de cale. Navré pour toi, l'ami, mais tu devras rester ici avec elles deux. Mais tâche de ne pas abimer la précieuse. Elle doit arriver intacte, alors réprime tes pulsions.

Il me lançait un clin d'oeil lubrique. Le porc. Mal à l'aise, j'acquiesçai avec nervosité.

« Combien de temps avant de jeter l'ancre ? »
- Si le vent souffle toujours en notre faveur, dans trois jours. D'ici là, considère toi comme mon invité. Je te payerai le dédommagement pour Dame Vestanette, et de manière assez subséquente. Et comme ton équipage est encore envie jusqu'à nouvel ordre, tu n'auras plus qu'à t'acheter un nouveau navire et reprendre ton commerce.

Je ne répondis rien, et sourit, simplement. Les choses entendues, Ferwel se leva et contourna le bureau. Il fit un clin d'oeil à Vesta avant de se présenter à la porte qu'il referma derrière nous. Sans utiliser le verrou.

Trois jours. C'était tout ce qui nous restait à vivre. Trois jours, et la porte de la cabine ouverte.
Baissant le ton, je me précipitai.

« Nous avons donc trois jours pour élaborer un bon plan d'évasion. Vesta, j'espère que tes neurones sont encore fonctionnels ... »

Craché mon venin m'avait fait plus ou moins du bien ,même si j'avais dû réprimer l'envie de lui arracher les yeux avec mes ongles en constatent que cela ne lui avait fait ni chaud ni froid. Il se croyait bien supérieur à moi comme si je n'étais qu'une simple poupée ou animal en train de m'agiter  devant lui et ça avait le don de m’énerver de plus en plus. Comment pouvait on être un connard pareil avec les femmes !

En plus il se foutait de ma tronche, j'allais lui arracher ses foutu burnes et après on verra s'il se sentait toujours aussi supérieur ! Alors que j'allais lui sauter dessus, toutes griffes dehors ,une masse musculeuse m'avait attrapé et ramené en arrière.

* Mais...mais euh! Laisse moi lui tataner sa face de rat!*

L'air grincheux, je m'étais laissé traîner, n'ayant plus tellement le choix de toute façon. J’avais fini par croiser les bras l'air boudeur, la tête baissé alors que Janelle m'avait sermonné et en soit elle avait raison. S'emporter n'aurait rien changé de bon mais ce serpent mérité tellement de perdre sa queue! J'avais pourtant soupiré et fini par m'avouer vaincu, décidant de la laisser faire.

J'écoutais donc sagement la suite de la conversation en attrapant un oreiller et y enfonçant lentement mes ongles, imaginant pour me consoler que c'était la tête de ce capitaine de mes fesses. Au moins les choses semblaient se calmer même si j'avais fortement froncer le nez en attendant que j'allais être vendu à ce trou duc.

Alors que Janelle revenait vers moi et que la porte fut fermé, le résidu d'oreiller qui resté volait à travers la pièce allant s'écraser contre la porte.

- Qu'il aille pourrir dans les pires ténèbres ! D'accord j'adore draguer, mais qu'il est lourd lui! Traiter les femmes comme un simple vide couille, une simple marchandise!

Tout en pestiférant,  je m'étais levé tournant en rond dans la pièce.

- J'aurais agis pareil crois moi que la rose noir serait revenu d'entre les morts pour me botter le cul !  Des mâles en rut ! ce monde est peuplé de mâles en rut !

Puis j'avais fini par taper du poing contre un mur le faisant craquer avec force, même si n'étais cassé ,une douleur sourde s'était emparé de mon poing.

- Corps de merde aussi rha je vous maudis éternels !

J'avais levé le poing l'air rageur avant de tourner mon regard vers Janelle et m'adoucir un peu.

- Pardonne moi, juste...il m’énerve vraiment.Je n'aurais pas dû m'emporter ainsi mais j'ai du mal en ce moment... Pour le plan le dernier jour ,je m’arrange pour dîner avec lui et je le fait suffisamment boire pour lui prendre ses clés et non faire sortir de là ? Tu en penses quoi?

En écoutant cette femme dont l'apparence ne me disait rien, et à laquelle je me devais encore de m'habituer, tous les éventuels doutes que j'avais pu encore avoir venaient de se dissiper. Vesta était bien enfermé dans ce corps féminin, au même titre qu'elle-même. Toutes ces insultes et ces menaces, cela ne pouvait être que lui.
Peut-être par nostalgie, ou simplement amusée, je souris.

Je m'approchais de lui et lui saisit le poing, avec toute la douceur que je pus trouver avec ces larges paluches, pour en vérifier l'état. Il pouvait aisément comprendre ces pulsions colériques, mais elle savait mieux que personne les limites de la fragilité de son enveloppe charnelle. La peau était rouge et éraflée, même pas en sang. C'était une chance qu'il n'ait rien de casser.
Durant ma vérification, je réfléchissais à ce qu'il avait proposé.

C'était du grand Vesta. Une idée si simple qu'elle en était ingénieuse. L'ennui, c'est qu'il oubliait un peu trop facilement qu'il était une femme, dorénavant. Une femme attirante. Et qui avait tapé dans l’œil du compère pirate. Même si ce dernier vantait sa bienséance, il avait été plus explicite sur le sort qu'il réserverait à Vesta s'ils venaient à se retrouver seuls.
Rien ne lui disait qu'il ne tenait pas bien l'alcool. Rien ne lui disait non plus qu'il serait assez saoul que pour tomber là, avant même de pouvoir toucher Vesta. Rien ne lui disait qu'il parviendrait à l'avoir. Il y avait beaucoup trop de risques dans ce plan, si c'était lui qui le mettait en application.

Je fis une pichenette sur le front de Vesta.

« Tu as l'attention d'une huître ou quoi, dans ce corps, ou c'est ta cuite d'hier ? La porte est ouverte ... Cela veut dire qu'il ne compte plus nous enfermer jusqu'à ce que nous arrivions. Nous n'aurons plus besoin de clés. »

Je lui en fis une seconde.

« Et gros détail. Tu es une fille, maintenant. Et sans que ce que je vais te dire ne soit une insulte, tu as la force d'une fille. Au moindre accroc, tu ne seras pas dans la capacité de te défendre. Et n'espère même pas obtenir de l'aide de ses minions, ils sont également payés pour ne pas se mêler des affaires du capitaine, j'en mettrais ma main au feu. Peut-être serait-il plus sage que ce soit moi qui s'y colle. »

J'avais regardais Janelle avec surprise, serte sa façon de parler rester comme avant mais ses gestes, ses intentions envers moi semblaient plus...douce ? C'était mon apparence qui faisait ça ou j'avais louper un chapitre entre temps ?

Pendant qu'elle me tenait le poignet, je l'avais regardé silencieusement, cherchant à dire quelque chose mais mes yeux n'était capable que d'exprimer de la surprise avant qu'un doux sourire apparaissent sur mon visage. J'avais le sentiment que Janelle voulait prendre soin de moi maintenant, mais était ce simplement le fait que j'étais une femme ou il y avait autre chose ? Nyon...tu dois te faire des idées mon vieux

A la pichenette j'avais grimacé avant de frotter le front tout en l'écoutant. Je n'avais rien pu faire d'autre que de soupirer, inimitablement Janelle avait raison. Je n'étais plus qu'une simple femme maintenant...

- Je sais...Je suis une nana maintenant...

Un peu blasé je m'étais laissé tombé dans un sofa.

- Tu as parfaitement raison. J'ai le sentiment de plus servir à rien. Que ce soit dans la paroles où le combat je suis devenu parfaitement inutile...J'ai tenté de reprendre des dagues en main mais c'est compliqué, comme si j'étais redevenu un novice et des que je tente d'argumenter tout le monde me rit au nez.sérieusement quoi...

Dépité, je me frottais le visage avant d'ajouter

- Il est plus sage que tu ailles le distraire oui et pendant ce temps là j'en profiterais pour fuir avec la gamine enfin si elle veut suivre...

C'était d'une ironie sans nom que Vesta s'apitoie sur son sort, et sa condition actuelle. Je ne l'avait jamais vu être aussi déconfit, et à mon sens, pour rien. Perdait-il espoir, ou m'insultait-il malgré lui sans s'en rendre compte ?

Je m'avançais avec lenteur vers lui, et commençai à tendre la main, prête à le gifler avant de me rappeler l'énorme paluche que j'avais maintenant. Je refermais mes doigts et plutôt que de lui asséner une gifle méritée, je laissais tomber lourdement mon poing sur le sommet de son crâne.

« Es-tu vraiment en train de dire qu'une femme est inutile, Vesta ? » grondai-je, sourcils froncés, vraiment en colère. « C'était ce que j'étais à tes yeux, avant tout ça ? Inutile ? Je ne servais donc à rien, à part à faire joli ? On ne me prenait pas au sérieux ? »

A entendre ainsi ma voix grave, tonner et vibrer à travers la cabine, je riais intérieurement. Ca, pour être entendue ... C'était bien pratique. Je devais être sacrément imposante.
Je fis une pause silencieuse, fixant Vesta dans les yeux, et me détendit. Plus calmement, je tachais de le rassurer.

« M'entends-tu me plaindre ? Non. J'ai très vite compris tous les avantages qu'il y a à être un homme, et je compte bien en tirer profit. Par exemple, je peux m'autoriser à participer à des rixes masculines avec un tel corps, soulever de lourdes charges, ou profiter d'une quelconque façon de cette force nouvelle. Tu ne le vois peut-être pas dans l'immédiat, mais avoir ce corps est peut-être bien une bénédiction, et être une femme n'est pas aussi terrible que tu le penses. Ca demande de la finesse, de l'élégance, du charme. C'est certain que si tu essaies de continuer à être Vesta et non Vestanette - faudra qu'on change cette identité une fois à terre, mon vieux - tu n'arriveras à rien. »

Je poussais un long soupir avant de m'accroupir devant lui, et de poursuivre.

« Je n'étais pas faite pour le combat rapproché, alors j'ai entraîné mes sens pour rester à distance, et j'ai maîtrisé l'arc. Je n'avais pas la force de cent homme, alors que j'ai pris ce que j'avais à portée et j'en ai fait ma force. Je me suis entourée d'une aura mystérieuse et flippante pour semer le doute, et ainsi ne pas m'attirer des problèmes. Et si on m'en cherchait, l'intelligence est un atout : il suffit d'un peu d'observation pour trouver le point faible de l'ennemi, et s'en servir contre lui. C'est ce que nous avons appliqué maintes fois sur le champ de bataille, et nous avons vaincu. Pourquoi changer cela ? »

Ouille ,j'avais mal géré sur ce coup là, j'avais mis la belle, enfin le beau en rogne. Écarquillant les yeux en voyant la main arrivé, mes yeux s'étaient fermés, attendant le choc brutal redouté, mais ce fût son poing qui s'était écrasé sur mon crâne, bon sang elle avait des pierres à la place des mains maintenant! j'avais senti résonner le choc dans ton mon crane.

Le visage grimaçant, j'avais posé mes yeux sur elle, la mine boudeuse tout en me fritant le crane et l'écoutant. Elle n'avait pas tord, j'avais un peu tendance à tout voir en noir en ce moment, depuis mon retour , j'avais juste le sentiment de chuter un peu plus chaque jours, de m'enfermer peu à peu dans l’incompréhension et clairement ce n'était pas moi de me laisser faire comme ça.

Tout en écoutant son argumentation, un sourire, véritable, avait pris place sur mes lèvres. J'avais le sentiment d'être comme à l'époque quand elle me remonté par les bretelles. Il n'y avait toujours eu qu'elle et la rose pour me redonner espoir ainsi. Tout n'était pas perdu ,c'était juste un nouveau commencement.

Finallement, je m'était tout en douceur approché ,avant de me mettre sur la pointe des pieds et l’enlacer lentement et tendrement dans mes bras, ferment les yeux et profitant du contact avant de murmurer.

-Merci...Ne t'en fait pas je ne critiquais pas les femmes, juste je croyais ne pas avoir le bon esprit..dans le bon corps, mais en vérité j'avais juste le sentiment d'être incomplet car tu n'étais pas là Janelle.

Puis pour détendre l’ambiance, je m'étais mis à rire avant d'ébouriffer les cheveux de cette montagnes de muscles avant de prendre soudainement un air charmeur.

- Alors comme ça je dois me sentir et me comporter en femme... et laissé agir mes charme...hm...comme ça par exemple?

Imitant alors certaines femmes que j'avais connu, j'avais approché mes lèvres de sa nuque, laissant un mince filé d'air glissé d'entre mes lèvres à sa nuque, puis lentement déposé un baisé au creux avant de me reculer en éclatant de rire l'air joyeux

- j'étais convaincant ça va ? D'ailleurs une fois à terre je compte sur toi pour m'apprendre à tirer à l'arc! J'ai le sentiment que si je me débrouille bien je peux être très rapide et vif !

Vesta s'était levé, s'était approché de moi et ... m'avait enlacée ?!

Gnééééééééééééééééééééééééééééé ?!

A l'intérieur de ce corps rude, robuste et d'apparence impassible s'agitait dans tous les sens une Janelle totalement désemparée. Je ne comprenais pas cette soudaine proximité entre nous, et encore moins venant de sa part. Complètement en proie à une panique que j'aurais bien du mal à décrire tant mes pensées étaient chaotiques, seuls les mots de Vesta eurent raison de moi et me firent raidir brutalement mon corps sous cet aveu.

Si j'étais dans mon propre corps, il aurait pu aisément voir à quel point cette intimité émotionnelle m'avait touchée, au point d'en rougir, et c'était une chance, finalement, que je me retrouve coincée en cet Edwin de Réovald que rien ne semblait perturber. Si ce n'était ... ces lèvres, douces et charnues, qui allèrent délicatement se poser avec légèreté sur ma nuque, m'arrachant une vague électrique couplée de frissons violents.
Vesta s'était reculé, joyeux et presque hilare de ce qu'il venait de faire, comme s'il prenait tout ceci à la rigolade. Si on en était à ce stade, moi aussi je pouvais aisément effleurer des endroits féminins particulièrement sensibles ... je savais ce qui plaisait.

Me rappelant de la présence de la gamine, je chassais toutes ces idées ô combien dangereuses de ma tête, raclant ma gorge et essayant tant bien que mal de dompter la bête qui se réveillait entre mes jambes.

« Je t'apprendrai tout ce que tu veux. En contrepartie, il te faudra également m'apprendre deux ou trois choses. Sur ... l'anatomie masculine », avais-je terminé sur un murmure pour ne pas choquer des jeunes et indiscrètes oreilles.

« Ca réagit vraiment pour un rien ces trucs-là, et c'est ennuyeux. Il n'y pas un moyen rapide de s'en débarrasser avant que ça ne soit ni trop visible, ni trop embarrassant ? »

J'avais l'étrange sentiment d'avoir pas mal perturbé mon amie, mais j'avoue que...C'était un peu l’effet voulu. Je ne savais pas comment mais depuis notre changement de sexe, j'avais de plus en plus le sentiment de la perturber, en bien ou en mal, je n'aurais su dire.

Alors qu'encore hilare je posais mon regard sur elle, je m'étais stop alors que mon regard était descendu lentement sur elle et mazette...c'était quoi ce foutu mandrin? C'est moi qui faisait dresser l'armement comme ça ?

Surpris, j'avais regardé Janelle arrivait vers moi, me faisant déja tout une scène en tête où elle m'agrippait sauvagement les pied avant d'arracher...Non vesta calme toi ! Un soupire de soulagement avait alors passé mes levres alors qu'elle semblait vouloir juste me demander conseil.

Mais a sa dernière phrase, je n'avais rien pu faire d'autre que faire des gros yeux, surpris de la question ,partager entre l'envie d'exploser de rire et ma tentative de rester sérieux et compatissant, ma bouche produisant des bruits étranges pendant un temps.

- Béh eux comment dire.... Quand tu étais une femme ça ne t'arrivais pas de te soulager ?

Il était trés compliqué pour moi maintenant d'être sérieux, mes lèvres se déformant de plus en plus, peinant à respirer normalement.

- Et bien là pareil...tu te met dans un truc tranquille. Tu penses à quelques chose d'agréables et tu prend ton...manches en faisant des va et viens jusque...* fait le geste avec la main dans les airs* puis un spluch avec les lèvres*enfin que ça sorte quoi tu vois ? Je ne peux pas être plus explicite que ça et je ne pense pas que tu veux...un de mes coups de mains pour ça.

Aux gestes de cet imbécile que rien n'arrêtait, je me sentais de plus en plus embarrassée, tant et si bien que je me mis à sautiller sur place telle la fille que j'étais au fond.

« Mééééééééé !! Sois pas vulgaiiiiiiire !! »

Littéralement, je ne savais plus où me mettre. Et à savoir que l'enfant dernière nous nous écoutait ... j'en eus des frissons d'horreur.

« Ce n'est pas une conversation à avoir devant une petite fille !! Et pour ta gouverne, je n'ai jamais ... je ne faisais pas ... ça ... même en étant vraiment Janelle ! C'est ... non, et puis non ! Hors de question que je touche son engin, enfin !! Y'a pas d'autres solutions ? Pitié, Vesta ... je ne te demanderai jamais plus rien ... Retire-moi ce truuuuc ! »

Je tenais là une chance phénoménal, que dit je une occasion unique en sont genre de pouvoir m'amuser avec Janelle ! Bon serte une partie de moi même compatissais pour elle, cette situation n'était pas vraiment évidente, mais une autre partie de moi même exulté à l'idée de tout ce que je pouvais faire à cette instant et il ne fallait pas être devin pour deviner quel partie j'allais écouter. C'était l'heure de faire du grand vesta !

L'air surpris je m'étais alors approché, posant mes mains sur ses épaules pour prendre appui et avoir bouche à hauteur de ses oreilles, mon souffle passant d’ailleurs sur le bord.

- Ho Jamais ? Vraiment jamais ? Même pas une tite fois en pensant à moi ? Juste avec le petit doigt ? ça me surprend. Je me dit que la curiosité naturel même tout le monde au moins à ça...ça détend bien tu sais ?

Fière de de moi et l'air triomphant j'avais ajouté, ajoutant un savant mélange de tentation couplé à de l'innocence dans ma voix.

- Et puis tu sais, je n'avais fait que répondre à ta question moi, tout seul c'est l'unique moyen, ça ou attendre que ça se calme mais ça peut être vachement long....trés long.

"Sans faire exprès" je m'étais alors retourné, effleurant de mon fessier son attribut et prenant un air faussement songeur, l'air de réfléchir avant de me retourner à nouveau et lui murmurer

-Pour te le retirer, il faudrait que je soit à genoux devant toi et occupé à te...enfin voilà je pense que tu préfères éviter

Ce souffle à mon oreille, ce ton tentateur, cet amusement perceptible ... tout était fait pour que dans mon pantalon cela se durcisse davantage. Maudit Vesta.
Hm ! Non, évidemment que non je n'avais jamais fait ça ! Et si je l'avais fait, je n'aurais très certainement JAMAIS pensé à lui.

Il joua de ses fesses qui se collèrent contre le manche qui pointait toutes voiles dehors, n'arrangeant rien à la situation, et émis l'hypothèse qu'il puisse s'en occuper de lui-même. Avec sa bouche.

Si le corps masculin voyait les formes de Vesta comme celles d'une femme, et désirait presque la retourner sur ce bureau et la prendre pour se libérer des tensions, la femme que j'étais, elle, eut un haut le coeur. Imaginer Edwin de Réovald ... obtenir de Vesta une gâterie ... Cela refroidissait considérablement les ardeurs de ce corps qui n'était pas le mien, aussi, je décidais de me concentrer sur cette immonde vision et eut l'agréable soulagement de me voir redescendre.

Ce connard de Vesta avait pris un pied monumental à me faire ériger de la sorte. Si j'étais aussi mauvaise que lui, moi aussi j'aurai pu m'amuser de la situation. Et sans doute l'aurais-je fait - après tout, nous étions irrémédiablement similaire sur de nombreux points - s'il n'y avait pas eu de jeune spectateur.

Avec mauvaise humeur et un ton glacial, je lui rétorquai :

« Merci Vesta. Grâce à toi, et à ton idée de t'agenouiller devant moi, j'ai eu une vision si cauchemardesque que directement, l'oiseau est retourné dans sa cage. Je sais maintenant qu'à la prochaine ... au prochain ... souci, il me suffira de penser à toi ... »

Et je cloturai là par un clin d'oeil à l'insulte purement gratuite.


Quelques heures plus tard, Ferwel me fit parvenir une invitation à manger avec lui, dans une autre cabine annexe. Nettement moins confortable, je ne comprenais vraiment pas pourquoi il nous cédait la sienne ... peut-être disait-il vrai, et était un homme galant.
Lors de cet échange, nous n'avons parlé de presque rien, à dire vrai. Des banalités sans bornes, davantage de la diplomatie en vérité.
En fin de soirée, je retournais auprès de Vesta et de l'enfant avec les invitations à souper en sa compagnie les soirs suivants, jusqu'à jeter l'ancre aux abords de Thuslin.

Parfait, cela allait faire nos affaires !
Le repas suivant était plus complexe pour moi, car Ferwel commençait à parler de choses dont j'ignorais tout, et où il fallait que je sois la plus évasive possible pour noyer le poisson, et ne pas que l'on se doute qu'Edwin n'était plus Edwin. Et il me semblait bien avoir joué mon rôle à la perfection, en esquivant ou éludant les questions qui portaient sur un passé commun.

Pour le dernier soir, nous avions convenu avec Vesta de laisser le reste de rhum de côté, pour que je l'amène en guise de cadeau, et que je puisse ainsi décemment le saouler.
Avant de partir de la cabine pour notre rendez-vous, je listais les derniers détails.

« Bon, j'ai vérifié : nous sommes à quelques encablures du royaume de Thuslin. Ferwel comptait passer la nuit ici, sur le bateau, et amener la gamine au petit matin. Il n'y a presque plus personne sur le pont ce soir, ils sont tous en ville pour refaire les stocks de vivres, ou dépenser leur solde en alcool ou plaisante compagnie. S'enfuir ne sera donc pas un problème. S'il est intelligent - et il l'est - il viendra me chercher en personne ce soir, et vous enfermera toutes les deux ici pour s'assurer que vous restiez bien à bord. En fin de repas, je lui rendrai son précieux rhum, qu'il voudra très certainement boire. Si pas, je lui demanderai une goutte pour l'inciter à la consommation. Si tout va bien et que cela suffit pour qu'il ronfle comme une charrette, je reviendrai vers vous avec les clés. Si le rhum n'est pas suffisant, j'improviserai ... Une fois libérées, nous foncerons vers la poupe et sauterons directement dans la mer, réquisitionner une des dernières chaloupes ne serait pas discret. Nous nagerons jusqu'à la côte, et nous nous cacherons en ville. Et de là ... de là ... nous verrons. Je n'ai rien oublié ? »

Je m’étais bien amusé avec Janelle et sa réaction final en fut bien plus délectable. La voir avec un tel répondant me faisait dire que la vrai Janelle était toujours bien là malgré ses réactions masculines, à sa dernière remarques je m'étais contenté de rire, saluant d'un hochement de tête le public qu'elle avait été. Oui clairement cet échange avait été trés amusant même si après coup ça m'avais troublé de "flirter" avec elle


Le reste du temps avait été calme pour ma part, laissant les hommes entres eux, j'avais passer mon temps a tenter de parler avec la petite ,mais s'était comme à chercher a gagner à la loterie, ça n'avait pas beaucoup fonctionner, j'avais donc pris parti de m’asseoir dans un coin ,lisant un livre pour passer le temps, tout en me demandant bien ce qu'ils pouvaient se dire et si ma personne était arrivée dans la conversation.

Ça me laisser le temps de penser aussi à ce qui c'était passé avec Janelle, d'habitude j'étais chiant avec elle oui, cherchant la petite bête mais jamais à ce point, bof ça ne devait être qu'une passade du à nos retrouvailles.

Les trois autres jours furent bien calmes à mon gout, le manque d’action commençait à me faire perdre patience, mais en même temps enfermé dans une pièces en pleine mer, je ne pouvais pas espérer grand choses et pour le moment c'était plutôt à Janelle de jouer.

Par la suite ,j'avais arrêté de la taquiner ,elle avait bien assez à faire comme ça et rapidement le grand soir arriva et j'avais des préparatif à faire. Je lui avait souris de manière rassurante avant de répondre

- Ce plan me convient tout à fait, tu gères bien je trouve, juste fait attention...à mes yeux ce mec est un serpent, il pourrait te réserver de mauvaises surprises. De mon coté pendant ce temps là je vais ramasser et rassembler tout ce qui peu être utile sans nous encombrer totalement et voir pour des armes improvisé...juste en cas. Fait bien attention à toi d'accord?

Je hochais de la tête.

« Tu me connais ! » lançais-je dans un clin d'oeil pour le rassurer.

Je n'eus pas beaucoup de temps à attendre avant que ma prophétie ne se réalise : Ferwel vint effectivement, à la tombée de la nuit, me chercher.

- Vous voilà chanceux, mon bon ami, d'être ainsi escorté par le capitaine lui-même, n'est-ce pas ?
« Et vous m'en voyez toujours aussi flatté, Ferwel. Que me vaut ce plaisir ? Serais-je en retard ? »
- Pas le moins du monde ! Mais comme vous l'avez sans doute compris, Edwin, nous mouillons à proximité du port de Thuslin. Je n'y accoste pas, nous n'allons pas rester très longtemps. L'équipage est à terre pour profiter d'une belle nuit où tous les vices leur sont autorisés.
« Oh ?! Nous sommes déjà arrivés ? J'aurais cru qu'une autre journée nous aurait été nécessaire. »
- Mon bâtiment n'est pas à prendre à la légère ! Toujours est-il que je m'en viens m'assurer que nos chères invitées ne s'éclipseront pas durant notre petit aparté quotidien. J'espère que vous ne m'en voulez pas ...

Et tel que je l'avais prédit, Ferwel m'invita à sortir de sa cabine, et ferma à double tour la porte derrière lui, laissant Vesta et l'enfant seuls.
Le capitaine me guida jusqu'au lieu de notre rendez-vous habituel et s'installa à table où sous des cloches d'argent était caché notre repas fumant. Tout sourire, je lui sortis de ma poche le reste de rhum.

« J'ai cru comprendre que cette bouteille vous manquait. Peut-être pourrions-nous la finir une fois nos estomacs pleins ? »

A la vision du précieux cadeau, les yeux de Ferwel brillèrent d'un tout nouvel éclat, avant qu'un franc sourire s'affiche sur ses lèvres.

- Quelle délicate attention !

A la suite de cela, nous sommes passés directement à table, parlons de sujets très anodins. Il me raconta qu'une fois le colis délivré et la récompense en poche, il retournerait sillonner la mer de Saphir pour de nouveaux contrats juteux. Je ne comprenais pas particulièrement cette vie qui semblait si attirante aux yeux de certains hommes, mais étant dans le corps d'un capitaine de marine marchande, je ne pouvais qu'aller en son sens. Quand il me demanda quels étaient mes plans, j'eus l'honnêteté de lui dire que je n'en savais vraiment rien. A part profiter de son aide pour me faire construire un nouveau navire, ou m'en acheter un et me faire rembourser auprès de la compagnie qui m'employait, je n'avais pas vraiment d'autres idées en tête. L'essentiel était que je retourne aux affaires très vite. Et il eut l'air de me comprendre sans broncher.

Quand les assiettes furent vidées, Ferwel sortit deux verres et un jeu de cartes. Je me redressais sur mon siège. C'était enfin le moment tant attendu où il ne fallait pas que je me rate, sans quoi, les vies de Vesta et de la gamine ne seraient plus.

- En souvenir du bon vieux temps ... vous ne refuserez pas un poker, n'est-ce pas ?

Et merde ...


Vite, il fallait que je me dépêche sans quoi, nous allions manquer notre chance. Serrant mon ustensile en main, je courus jusqu'à la cabine du capitaine.

Allez ma vieille, de toutes tes forces ...

D'un puissant coup sur le verrou, je l'explosais en mille morceaux, ouvrant la porte.

« Obligée d'improviser. Magnez-vous ! La voie est libre mais pas pour très longtemps. Foncez sur le pont et sautez à l'eau ! Vite ! »

Rapidement Janelle fut embarqué par l'autre ,c'était le moment d'agir de mon coté, j'avais du temps devant moi mais je devais me montrer méthodique. C'est ainsi que j'avais pris une couverture créant ainsi un baluchon de fortune où j'avais embarqué ce qui pouvait servir et voler de petits objets de valeurs, pas trop lourd, histoire d'avoir quelque choses dans les poches sans nous handicapé.Une fois fait je m'étais mis en face de la petite.

- Bon le grand moment arrive bientôt. A toi de voir si tu veux suivre où pas, mais je pense que rien de bon t'attend ici. Janelle devrait plus trop tarder, tu as le temps de réfléchir encore un peu mais une fois cette porte ouverte, moi je fonce.

Je m'étais alors postais prêt de la porte, une angoisse naissant alors que je l'avait fixé, espérant que les choses se passe comme prévu. Je ne sais combien de temps après, la porte s'ouvrait enfin et c'est avec soulagement que je aperçue avec soulagement que c'était bien elle.

Sans plus réfléchir que ça j'avais saisi mon baluchon et avait jeté un regard à la gamine ,voir si elle avait fait son choix avant de tracer vers le pont dans le but de sauter à la mer, les traits du visage tiraient par la concentration.

Une fois la porte ouverte, c'était presque comme si j'avais ouvert une cage aux oiseaux sur les vieux marchés de Neton ... Vesta s'envola en passant devant moi en trombe, ne trainant pas une seule minute de plus. Et comme je pouvais le comprendre.

Obéissant, je le vis disparaitre et aller sur le pont. L'enfant, debout dans un coin, me lança un regard désespérément inexpressif. Je m'avançais dans la pièce, et comme elle eut un mouvement de recul à ma carrure imposante, je m'agenouillais pour être à sa taille, et pris un ton aussi doux que possible.

« Écoute, petite. Nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous, et il est hors de question pour moi de te laisser ici, à ces bandits. Tu as compris que je n'étais plus ce vilain capitaine qui t'avait enfermée dans les cales, pas vrai ? On ne dirait pas comme ça mais je suis ... »

- Janelle Aile-Sombre, de Zakash. A rencontré l'aventurier Vesta sur Yleria avant de prendre la fuite vers le Grand Continent. A sauvé celui-ci de la vague des ténèbres.

Tout mon corps se raidit en même temps qu'il était parcourut d'une frisson d'horreur. Cette petite m'observait avec une implacabilité effrayante, et ses yeux si froids donnaient l'impression de sonder mon âme. Mon vrai moi, je voulais dire. Elle savait donc tout de nous. Dans les moindres détails, il semblait même. Même jusqu'à ...

Attends une minute ... la vague des ténèbres ? Il me semblait que tout le monde avait oublié ... même sur le Grand Continent, ils avaient oublié la magie ...

Après tout, Vesta était persuadé qu'elle avait un don, alors il était bien possible qu'elle s'en souvienne justement parce qu'elle était un enfant en bas-âge maîtrisant déjà la magie. Ou bien, il n'était pas encore à exclure qu'elle était bien plus mêlée à tout ça qu'elle ne laissait supposer.

« Si tu sais qui nous sommes, alors tu sais également que nous ne te laisserons pas courir le moindre danger. Suis-nous, et je te garantis que nous veillerons à ta sécurité. Tu dois bien avoir des parents, et un foyer qui t'attendent. »

Pour appuyer mon invitation, je lui tendis la main dans l'espoir qu'elle s'en saisisse et que nous puissions nous enfuir, tel que convenu. Elle m'observa encore un moment avant d'enfin consentir à refermer son petit poing dans le mien.
Lui adressant un ultime sourire que j'espérais rassurant, je l'entrainais dans une course folle jusqu'au pont, où il y avait tout lieu de rejoindre Vesta qui nous attendait avant de plonger.

La rambarde était proche ... il ne restait que quelques mètres avant une première liberté. Je n'étais pas certaine que la petite puisse nager, alors dans le doute, je la soulevais du sol et la pris sur mon dos. J'enjambais le bastingage, et ... rien. Je pus sauter dans l'eau sans le moindre problème.

Une fois en pleine mer de Saphir, je commençais à nager en direction du port.

Une fois sur le pont, je m'étais retourné ,les attendant discrètement dans un coin, mon cœur dansant dans poitrine alors que je les attendaient avec impatience, heureusement il ne semblait y avoir personne dans le coin. Ainsi le temps filait de plus en plus et toujours pas de nouvelles des deux autres alors que l’inquiétude grimpait en moi.

*Mais que font ils bon sang de bois, ne me dite pas qu'il se sont fait...*

Je m'en faisais de plus en plus alors que j'avais regardé nerveusement autour de moi ,commençant à me dire que j'allais rebrousser chemin voir si tout allait bien. Serrant finalement les dents avant de me lever dans l'optique de les rejoindre mais c'est à moment que je les ai aperçut.

Sans poser plus de questions, j'avais alors sauté à l'eau après avoir soupiré de soulagement, bon sang elle était pas chaude, gémissant à cause du froid, heureusement j'avais réussi à retenir un cri.

Je suivais alors Janelle dans l'eau froide, veillant à ce que la gamine ne lâche pas prise et la rattrapant si besoin ai, tout en en traînant mon baluchon entre mes dents.

Le trio progressa dans les eaux sombres et froides de la mer de Saphir, cachés par l'obscurité de la nuit. Il rejoignit la digue, Janelle aidant l'enfant et même Vesta à grimper pour se sortir de l'eau.

A présent, il ne leur restait plus qu'à se faufiler dans la ville portuaire et tenter de comprendre ensemble ce que les Éternels leur réservait dans ces nouvelles enveloppes corporelles. Éviter d'être repérés était la mission principale, surtout si le capitaine Ferwel se rend compte qu'il a perdu sa précieuse cargaison et décide de les traquer sans merci. Et également, il y avait tout le mystère autour de l'enfant qui restait à éclaircir.

Que nous réserve ces héros, ces vestiges d'une autre ère, ces Élus Ressuscités ?




Note: N'oubliez pas d'ajouter vos récompenses (hormis titre et points) dans votre inventaire.